En Auvergne-Rhône-Alpes, 729 000 travailleurs perçoivent un revenu d’activité inférieur à 1 200 euros net par mois en moyenne en 2019, soit 22 % des actifs en emploi.
Ce faible revenu résulte le plus souvent de périodes ou durées de travail incomplètes sur l’ensemble de l’année. Les jeunes sont particulièrement concernés. En intégrant les autres revenus et la composition du ménage, et avant prestations sociales et impôts, 430 000 travailleurs vivent dans un ménage dont les ressources sont inférieures au seuil de pauvreté (1 100 euros). La présence d’enfants au sein du ménage pèse sur le niveau de vie des travailleurs qui le composent, a fortiori dans le cas de familles monoparentales. Après redistribution, 174 000 travailleurs évitent la pauvreté grâce aux prestations sociales. Au final, 263 000 actifs en emploi, soit 8 % de l’ensemble, vivent dans un ménage pauvre.
Sommaire
Pour comprendre
L’enquête sur les revenus fiscaux et sociaux 2019 (ERFS) associe les données de l’enquête emploi en continu au quatrième trimestre 2019 et les données fiscales et sociales de la même année. Elle permet de déterminer quels sont les types de revenus perçus par le ménage :
L’enquête ERFS vise à analyser au niveau national les revenus, le niveau de vie et la pauvreté monétaire en fonction de caractéristiques sociodémographiques des personnes et des ménages. Sous certaines conditions, ERFS peut être utilisée au niveau régional, en appliquant une méthode de type petits domaines consistant à caler les données sur celles du recensement de la population. Les résultats présentés ici doivent donc être considérés comme des ordres de grandeur.
Le champ retenu dans cette étude est celui des personnes vivant dans la région et appartenant à un ménage ordinaire dont la personne de référence n’est pas étudiante et dont le revenu déclaré est positif ou nul. Il exclut notamment les personnes résidant en institution ou les travailleurs vivant en foyer, ainsi que les personnes sans abri.
Définitions
Un travailleur est ici une personne active en emploi au 4e trimestre 2019 au sens du Bureau international du travail.
Dans cette étude, le revenu d’activité comprend les salaires, les revenus d’activité non salariée et les indemnités chômage et de préretraite. Il est calculé sur une année en prenant en compte toutes les périodes d’emploi et de chômage. Il est considéré comme faible lorsqu’il est inférieur à 1 204 euros net mensuels, soit l’équivalent du Smic, arrondi à 1 200 euros dans le texte.
Le seuil de pauvreté est fixé par convention à 60 % du niveau de vie médian de la population. En 2019, il correspond à un revenu disponible de 1 102 euros par mois pour une personne vivant seule (arrondi à 1 100 euros dans le texte) et de 2 314 euros pour un couple avec deux enfants âgés de moins de 14 ans. Un individu est considéré comme pauvre lorsqu’il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Tous les individus d’un même ménage ont le même niveau de vie.
Le niveau de vie correspond au revenu disponible, c’est-à-dire à l’ensemble des revenus après prélèvements sociaux, prestations sociales et impôts directs, rapporté à la composition du ménage.
Les unités de consommation (UC) sont calculées de la façon suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage, 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans.