En 2017, les écarts de revenus entre les communes au sein de chaque métropole sont importants. Ce constat n’est pas nouveau, ces disparités étant déjà présentes en 1999.
Les métropoles abritent aussi bien des populations aisées que des populations précaires. Certaines communes concentrent des ménages aux hauts revenus, tandis que d’autres en comptent de nombreux aux revenus modestes. Ainsi, dans chacune des quatre métropoles d’Auvergne-Rhône-Alpes, les revenus moyens fiscaux cachent une hétérogénéité résidentielle.
Sommaire
Le revenu fiscal provient des déclarations des particuliers aux services fiscaux, permettant d’établir l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP – DGFiP). Les données étant seulement disponibles au niveau communal, seules les disparités de revenus entre communes, et non entre individus, sont prises en compte.
Le revenu moyen est calculé en rapportant la somme des revenus fiscaux à la population. Au cours de la période étudiée (1999-2017), les déclarations de revenus ont fait l’objet de nombreuses modifications législatives et réglementaires. L’impact de ces modifications ne pouvant pas être estimé, les comparaisons sont établies à partir de l’indice de revenu moyen, exprimé en base 100 pour chaque métropole.
Les disparités de revenus sont mesurées avec l’indice de Theil, pondéré par le nombre d’habitants. Son niveau n’est pas directement interprétable, mais son évolution reflète la dynamique des disparités. Par son calcul, la contribution aux inégalités d’une commune est liée à son poids démographique. L’indice de Theil est décomposable de façon additive et permet de former des groupes d’observations. Cette décomposition permet de rendre compte de la contribution de chacun des sous-groupes aux disparités observées.
Le revenu fiscal correspond à la somme des ressources déclarées par les contribuables sur la déclaration des revenus, avant déductions et abattements accordés par la législation fiscale. Il comprend ainsi les revenus d’activités salariée et indépendante, les pensions d’invalidité et les retraites (hors minimum vieillesse), les pensions alimentaires reçues (déduction faite des pensions versées), certains revenus du patrimoine ainsi que les revenus sociaux imposables : indemnités de maladie et de chômage (hors RSA).