En 2020, l’aire d’attraction de la ville de Lyon compte près de 2 300 000 habitants et 400 communes, les plus grandes d’entre elles étant découpées en différents secteurs.
Ces quartiers et communes peuvent être répartis en cinq groupes en fonction de leur population et de leur parc de logements. Le premier, au centre du pôle, rassemble surtout des jeunes et des cadres vivant souvent en location. En semaine, ces quartiers sont les plus fréquentés. Un deuxième groupe réunit des populations souvent défavorisées, dont les quartiers sont moins fréquentés et principalement situés au sein de communes très peuplées. Dans des territoires plutôt dynamiques démographiquement, un troisième héberge des populations aux caractéristiques sociodémographiques proches de la moyenne de l’aire d’attraction de la ville de Lyon. Entre l’urbain et le périurbain, un quatrième groupe de territoires, assez fréquentés le week‑end, accueille des familles et de nombreux retraités aisés. Enfin, en périphérie de la couronne, la dernière classe rassemble des personnes peu nombreuses, moins aisées et habitant souvent en maison.
Sommaire :
Pour comprendre
Afin d’offrir une lecture synthétique des types de population, de logements et d’iris de l’AAV de Lyon, une analyse en composantes principales (ACP) a été réalisée suivie d’une classification ascendante hiérarchique. Le champ couvert par la typologie prend en compte les iris d’habitation et exclut les iris d’activité et divers. Les variables actives de l’ACP sont les parts de personnes de 15 à 29 ans, de cadres, d’ouvriers, d’employés, de travailleurs à temps partiel, de personnes au chômage, d’hommes ou de femmes au foyer, d’adultes de famille monoparentale, de retraités, de logements achevés entre 2012 et 2017 et de résidences secondaires.
Les données de téléphonie mobile incluent des individus en mouvement sur le territoire. Ainsi, une personne qui se déplace est comptabilisée dans tous les iris qu’elle traverse au cours d’un même créneau horaire de 30 minutes. Les volumes étudiés ici dépendent donc à la fois de la présence, mais aussi de la mobilité des personnes.
Sources
Cette étude s’inscrit dans le cadre du projet de recherche collaborative MobiTIC, financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR). Il a pour objectif principal de produire des indicateurs de présence et de mobilités des personnes, en combinant données numériques et traditionnelles. Il implique l’université Gustave Eiffel (UGE), l’Insee et l’entreprise Orange.
Cette étude repose sur le recensement de la population 2020, sur le fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2020 et sur la base permanente des équipements (BPE) 2020. Pour l’encadré, les données utilisées sont des comptages anonymes fournis par Orange Business France et segmentés, par l’opérateur, par zone de résidence. Ces comptages proviennent des activations du réseau téléphonique émanant des téléphones mobiles présents sur les réseaux d’Orange. Elles sont repérées au niveau des antennes relais réparties sur le territoire d’étude. Orange redresse les données pour les rendre représentatives de la population française et les répartir par iris et communes, suivant la méthode de leur offre Flux Vision. Les comptages intègrent également les bornages de carte SIM étrangères détectées par les antennes Orange (roaming). Les téléphones éteints ou en mode avion ne se connectent pas au réseau et n’entrent pas dans les comptages, notamment la nuit.
Définitions
L’aire d’attraction de la ville (AAV) de Lyon est un ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave. Elle est constituée d’un pôle de population et d’emplois (ensemble de communes contiguës déterminé principalement à partir de critères de densité et de population totale) et d’une couronne (ensemble des communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle).
Les iris constituent une partition du territoire. Les communes d’au moins 10 000 habitants et une forte proportion de celles de 5 000 à 10 000 habitants sont découpées en iris. Celles qui ne le sont pas sont chacune assimilée à un iris.
Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de consommation. Il est donc le même pour tous les individus d’un même ménage.
Le taux de pauvreté correspond à la proportion de ménages dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Par convention, ce seuil est fixé à 60 % du niveau de vie médian métropolitain.
La zone de résidence est le groupement d'iris voisins où les individus ont passé la majeure partie de leur temps la veille entre minuit et 6h (appelée également zone de nuitée).