En Auvergne-Rhône-Alpes, parmi les entreprises classiques créées au premier semestre 2018, près de huit sur dix sont encore actives trois ans après, comme en France.
Dans la région, les nouvelles sociétés sont plus pérennes qu’en France, et ce dans la plupart des secteurs d’activité, notamment dans le commerce. À l’inverse, les entreprises individuelles classiques sont plus fragiles qu’au niveau national. Le bilan de l’emploi à trois ans est positif, les pertes d’emploi dues aux cessations ayant été compensées par les embauches dans les entreprises pérennes, malgré la crise sanitaire. La pandémie a cependant entraîné une baisse d’activité dans la moitié des nouvelles entreprises de la région. Ces dernières ont eu moins recours aux dispositifs d’aide que l’ensemble des entreprises françaises.
Sommaire :
Sources
Le système d’information sur les nouvelles entreprises (Sine) est un dispositif permanent d’observation d’une génération de nouvelles entreprises tous les quatre ans. Le champ de l’enquête Sine couvre l’ensemble des créations d’entreprises du premier semestre d’une année donnée, hors microentrepreneurs, qui ont été actives plus d’un mois, dans l’ensemble des activités économiques marchandes non agricoles. Les entreprises créées sous le régime du micro-entrepreneur font l’objet d’une enquête spécifique et ne sont pas incluses ici. Bien que l’échantillon de l’enquête compte 40 000 entreprises, les résultats pour la cohorte Sine 2018 sont obtenus à partir de seulement 24 000 d’entre elles, considérées réellement comme des entreprises individuelles ou sociétés, les 16 000 autres étant des micro-entrepreneurs repérés par la suite. Cette cohorte a été de nouveau enquêtée fin 2021 et l’a été une dernière fois fin 2023. Cette étude présente des résultats issus de la deuxième interrogation, en novembre 2021. Une étude paraîtra prochainement pour exploiter la troisième interrogation.
La nomenclature utilisée pour les enquêtes relatives à la génération 2018 est la NAF rév. 2 au niveau A21. L’intitulé du poste « Commerce, réparation d’automobiles et de motocycles » a été remplacé par « Commerce », plus explicite.
Définitions
Une création d’entreprise correspond à la mise en œuvre de nouveaux moyens de production. Ce concept, harmonisé au niveau européen, inclut aussi la réactivation d’entreprise après une interruption de plus d’un an et la reprise d’entreprise, s’il n’y a pas continuité entre la situation du cédant et celle du repreneur, en termes d’activité et de localisation. La notion de création d’entreprise dans les enquêtes Sine est un peu plus restrictive. En effet, sont exclues les entreprises ayant été actives moins d'un mois et les « activations économiques » correspondant à des immatriculations dans Sirene (système informatisé du répertoire national des entreprises et des établissements) avant le 1er janvier de l’année de la génération considérée.
Les entreprises classiques correspondent à l’ensemble des entreprises qui ne sont pas sous le régime du micro-entrepreneur. Il existe deux types d’entreprises classiques :
l’entreprise individuelle classique (EIC) : une entreprise en nom propre ou en nom personnel. L’identité de l’entreprise correspond à celle du dirigeant, qui est responsable sur ses biens propres. L’entrepreneur exerce son activité sans avoir créé de personnalité juridique distincte. Les différentes formes d’entreprises individuelles sont composées des commerçants, artisans, professions libérales, agriculteurs ;
la société.
Le taux de pérennité à trois ans est le rapport entre le nombre d’entreprises créées au cours du premier semestre 2018 ayant atteint leur troisième anniversaire et l’ensemble des entreprises créées au premier semestre 2018. Les entreprises cessées puis reprises avec continuité du secteur d’activité et de l’adresse sont considérées comme pérennes.
Le taux de création est le rapport entre le nombre de créations de l’année et le stock d’entreprises économiquement actives dans l’année, calculé à l’aide de la source SIDE (système d’information sur la démographie d’entreprises).
Dans l’emploi total, deux catégories d’emploi sont distinguées pour les besoins de l’étude. La catégorie des dirigeants comprend les chefs d’entreprise et les collaborateurs qu’ils soient salariés ou non, et les aides familiaux. Celle des salariés regroupent tous les autres emplois salariés, à l’exclusion des stagiaires, apprentis et contrats de professionnalisation.