En France, Auvergne-Rhône-Alpes occupe la deuxième place des régions les plus productrices de richesse, derrière l’Île-de-France.
Le secteur tertiaire tire la croissance régionale vers le haut et génère une part grandissante de la valeur ajoutée. L’industrie voit sa part relative diminuer mais reste plus ancrée que dans d’autres régions. Entre 2000 et 2018, l’ensemble des branches d’activité enregistrent une hausse en volume de leur valeur ajoutée. Le revenu disponible par habitant reste élevé dans la région et croît au même rythme qu’en France de province.
Sommaire
Méthode et limites
La valeur ajoutée des branches marchandes au niveau régional est déterminée par l’appariement des sources Fare (Fichier approché des résultats d’Esane) et Flores (Fichier localisé des rémunérations et de l’emploi salarié). Ces deux sources permettent de localiser l’ensemble de l’activité économique au travers des effectifs et des rémunérations des établissements.
Le Fare, qui contient les principales variables des comptes des entreprises, donne la valeur ajoutée de chaque entreprise. Cette valeur ajoutée est régionalisée au prorata de la masse salariale de chaque établissement via les données de Flores. Les valeurs ajoutées des établissements sont ensuite agrégées par secteur d’activité et région.
La répartition historique des salaires en France, avec des revenus plus élevés situés dans les grandes métropoles, biaise la répartition apparente de la production. Avec cette méthode, l’Île-de-France notamment est avantagée dans le calcul de sa valeur ajoutée et de son PIB au détriment des autres régions.
Définitions
Le produit intérieur brut (PIB) vise à mesurer la richesse créée par tous les agents, privés et publics, sur un territoire pendant une période donnée. Il représente le résultat final de l’activité de production des unités productrices résidentes.
La croissance « en volume » du PIB est l’évolution de cette grandeur une fois retiré l’effet de l’évolution des prix.
La valeur ajoutée correspond au solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consommation intermédiaire.
Les PIB régionaux en volume sont estimés à partir du PIB national en volume à l’aide de la structure des valeurs ajoutées régionales en volume. Ces dernières résultent de l’agrégation des valeurs ajoutées régionales en volume par branche. Chacune d’entre elles est obtenue en rapportant la valeur ajoutée régionale par branche à prix courants à l’indice de prix national par branche, ce qui équivaut à appliquer la structure des valeurs ajoutées en valeur à la valeur ajoutée en volume de la branche. Par souci de cohérence avec la comptabilité nationale, la somme des valeurs ajoutées régionales de chaque branche est ajustée sur la valeur ajoutée de France métropolitaine fournie par les comptes nationaux.
Le revenu disponible brut (RDB) est le revenu dont disposent les ménages pour consommer ou investir, après opérations de redistribution. Il comprend l’ensemble des revenus d’activité (rémunérations salariales y compris cotisations légalement à la charge des employeurs, revenu mixte des non-salariés) et des revenus du patrimoine comprenant les revenus nets de la propriété (intérêts, dividendes, revenus d’assurance-vie…) et les revenus fonciers. On y ajoute principalement les prestations sociales en espèces reçues par les ménages et on en retranche les cotisations sociales et les impôts directs versés.