En Auvergne-Rhône-Alpes, l’épidémie de Covid-19 est à l’origine d’une baisse de 9,7 % de l’activité salariée dans le secteur marchand, perte très proche de celle observée en France. Durant cette période, les entreprises ont eu massivement recours à l’activité partielle.
Les pertes d’activité varient très fortement d’un département à l’autre. Elles dépassent largement la moyenne nationale en Savoie et en Haute-Savoie, départements fortement orientés vers les secteurs du tourisme, lourdement affectés par la crise. Dans les autres départements de la région, les pertes d’activités sont inférieures à celles constatées en France. Pour une grande partie d’entre eux, ces moindres pertes sont très liées à la présence d’un secteur industriel globalement moins affecté par la crise.
Sommaire
Sources
L’évolution de l’activité est estimée à partir des volumes d’heures rémunérées par les entreprises, issues de la Déclaration Sociale Nominative (DSN), formalité administrative obligatoire pour toutes les entreprises du secteur privé depuis 2017. Dans cette étude, sont pris en compte les salariés du privé, hors secteur « administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale » et hors salariés des particuliers-employeurs.
L’encadré s’appuie sur les données de la source Flores, qui est un fichier au niveau établissement permettant de décrire le tissu économique d’un territoire donné jusqu’au niveau de la commune.
Définitions
L’activité partielle est un outil de prévention des licenciements économiques qui permet à l’employeur, faisant face à des difficultés ponctuelles, de faire prendre en charge tout ou partie du coût de la rémunération de ses salariés. Pendant les périodes d’activité partielle, le contrat de travail est suspendu mais non rompu. Les heures indemnisables correspondent à une baisse temporaire d’activité pouvant prendre la forme d’une réduction du temps de travail, voire la fermeture temporaire de tout ou partie de l’établissement. Les parts d’heures perdues compensées par l’activité partielle sont comparées à celles de province et non de France, l’Île-de-France tirant vers le haut cette part (pour en savoir plus).
Les salariés éligibles sont l’ensemble des salariés ayant des contrats de droit privé français quels que soient la taille et le secteur d’activité de l’entreprise.
La période d’observation correspond à la période comprise entre mars 2020, début de la crise sanitaire, et juin 2021, date à laquelle bon nombre des restrictions étaient levées et le recours à l’activité partielle redevenu faible.
La période de comparaison, également de seize mois, est construite à partir des mêmes mois de l’année 2019 (mars à décembre 2019 et janvier à juin 2019).