En Auvergne-Rhône-Alpes, le nombre de ménages augmenterait de 22 000 en moyenne chaque année d’ici 2050, si les tendances démographiques et de comportements de cohabitation se poursuivaient.
Ce rythme serait plus soutenu qu’en France métropolitaine, mais ralentirait par rapport aux périodes précédentes. Parmi ces ménages supplémentaires, huit sur dix seraient composés d’une seule personne, et le couple, avec ou sans enfants, ne serait plus le ménage majoritaire. Dans la région, la hausse du nombre de ménages serait principalement due à celle de la population. L’évolution des modes de cohabitation serait le deuxième facteur faisant croître le nombre de ménages, devant le vieillissement de la population. Dans les territoires urbains autour de Lyon ou de la frontière suisse, le nombre de ménages progresserait fortement, à l’inverse des territoires ruraux situés à l’ouest de la région et dans les Alpes, où il serait stable, voire en baisse.
Sommaire
Zonage d’étude
L’étude des projections de population à l’échelle infra-régionale nécessite d’avoir des territoires comportant au moins 50 000 habitants : des regroupements d’établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) ont dû être réalisés. Ces derniers ont été caractérisés selon leur densité et le caractère périurbain ou non des territoires ruraux, permettant de définir neufs groupes distincts. Chaque EPCI a été classé selon la proportion de sa population vivant dans l’un des sept niveaux de la grille de densité communale. Un EPCI rural est qualifié de périurbain si la majorité de sa population vit dans une aire d’attraction des villes de 50 000 habitants ou plus.
Sources
Les projections de ménages sont réalisées à partir de projections de population. Celles-ci sont issues de l’application Omphale intégrant des hypothèses de natalité, de mortalité et de migrations propres au territoire. Le scénario retenu dans cette étude est le scénario central, qui décline localement les évolutions nationales basées sur l’observation du passé récent.
Les projections de ménages se fondent également sur les hypothèses d’évolution des comportements de cohabitation fournies par le Service des données et études statistiques (SDES), service statistique du ministère chargé du logement. Les projections de ménages consistent à répartir la population projetée détaillée par sexe et âge selon les sept modes de cohabitation suivants : enfant, personne seule, parent d’une famille monoparentale, couple avec ou sans enfants, adulte d’un ménage de deux adultes (hors couple, colocation par exemple), adulte d’un ménage de trois adultes ou plus, personne hors ménage. Chaque mode de cohabitation dispose d’un poids de contribution au nombre de ménages. Le scénario central retenu ici consiste à prolonger les évolutions récentes observées en matière de modes de cohabitation jusqu’en 2030, puis à diviser le rythme par deux jusqu’à 2050.
Les projections n’ont pas le statut d’une prévision.
Définitions
Un ménage désigne l’ensemble des personnes qui partagent la même résidence principale, sans que celles-ci soient nécessairement unies par des liens de parenté (en cas de colocation par exemple). Un ménage peut être constitué d’une seule personne. Les personnes vivant en communauté (dont les maisons de retraite) sont considérées comme vivant hors ménage.
Un couple correspond à deux personnes qui partagent la même résidence principale et qui déclarent toutes les deux vivre en couple ou être mariées, pacsées ou en union libre.
Un ménage complexe se définit par rapport aux autres types de ménages. Il s’agit d’un ménage au sens du recensement de la population qui n’est pas une personne seule dans le logement, ni une famille monoparentale, ni un couple.