La filière régionale est constituée de 761 entreprises, employant 47 500 personnes, dont 15 900 emplois sont dédiés aux activités aéronautiques et spatiales.
La crise sanitaire a durement touché la filière, en particulier l’aéronautique, avec un recul de 30 % du chiffre d’affaires en 2020. La baisse de la demande, surtout nationale, a été le principal frein, devant la réglementation sanitaire et l’approvisionnement, plus handicapantes pour les petites entreprises. Les aides de l’État ont été amplement utilisées, en particulier l’activité partielle. Si l’économie en général a depuis rebondi, la filière régionale peine à se relever, même si des signaux positifs apparaissent. Malgré tout, les efforts de modernisation se sont partiellement maintenus, en premier lieu par l’amélioration des performances environnementales des sites de production.
Sommaire
Éditeur(s)
Sources
L’enquête sur la filière aéronautique et spatiale (FAS) est réalisée par l’Insee auprès des unités légales dont l’activité est liée à la filière. L’enquête FAS 2020 a été menée de mars à juillet 2021 auprès de 13 800 unités légales. Elle couvre la France métropolitaine et les départements d’outre-mer, à l’exception de la Guyane, où une enquête spécifique sur la filière spatiale est réalisée. Le dispositif est complété par des données sur l’emploi issues de sources administratives.
Définitions
La filière aéronautique et spatiale regroupe les sociétés dont l’activité concourt in fine à la construction d’aéronefs, d’astronefs ou de leurs moteurs, quel que soit leur usage (civil ou militaire). Les aéronefs (avions, hélicoptères, planeurs, ULM, dirigeables, drones) et leurs moteurs sont les produits finaux de la filière aéronautique. Les astronefs (lanceurs et véhicules spatiaux, satellites, sondes, missiles balistiques intercontinentaux) et leurs moteurs sont les produits finaux de la filière spatiale. La filière recouvre les activités d’études, de conception, de fabrication, de commercialisation ou de certification de pièces, de sous-ensembles, d’équipements, de systèmes embarqués, d’outils et logiciels spécifiques à la construction aéronautique et spatiale. Elle comprend également les activités de maintenance « lourde » des aéronefs qui impliquent leur mise hors service sur longue période.
L'effectif salarié dédié à l'activité aéronautique et spatiale est estimé en appliquant à l’effectif salarié total la part du chiffre d'affaires aéronautique et spatial réalisé dans le chiffre d’affaires total.
Les entreprises régionales de la filière aéronautique et spatiale sont les unités légales qui ont au moins 1 % de leur activité dans la filière en 2020, et qui ont également au moins un établissement localisé dans la région qui a lui-même une activité dans la filière. Elles sont mono ou quasi-mono régionales si au moins 80 % de leur effectif salarié est employé dans un établissement implanté en Auvergne-Rhône-Alpes.
Le poids des grandes entreprises dans d’autres régions (63 % des effectifs de la filière française), dont le premier groupe, Airbus, est absent d’Auvergne-Rhône-Alpes, empêche les comparaisons régionale ou nationale.