En Auvergne-Rhône-Alpes, 92 % des habitants vivent dans une des 95 aires d’attraction des villes que compte la région. Ces aires se composent de pôles, abritant 42 % des habitants, et de couronnes où vivent 50 % des habitants.
Les emplois étant plus concentrés dans les pôles que dans les couronnes, ils sont à l’origine de nombreux déplacements domicile-travail. La population des couronnes croît plus vite que celle des pôles. Les migrations résidentielles profitent plus aux couronnes qu’aux pôles.
Sommaire
Pour comprendre
Le zonage en aires d’attraction des villes (AAV) 2020 se substitue au zonage en aires urbaines (AU), réalisé par l’Insee jusqu’en 2010. L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de son influence sur les communes environnantes, mesurée par les déplacements domicile-travail. Une aire est composée d’un pôle, défini à partir de critères de population et d’emploi, et d’une couronne constituée des communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Au sein du pôle, la commune la plus peuplée est appelée la commune-centre (pour en savoir plus). Cette approche fonctionnelle de la ville permet d’étudier les disparités territoriales selon deux dimensions : la taille de l’aire et la distinction entre centre et périphérie. Les aires d’attraction des villes sont des entités économiques cohérentes : une politique publique ciblée sur un pôle pourra avoir des conséquences sur l’ensemble de son aire d’attraction.
La définition des aires d’attraction des villes est cohérente avec les concepts européens et internationaux. Ainsi, les plus grandes aires coïncident avec les « cities » et « aires urbaines fonctionnelles » utilisées par Eurostat et l’OCDE pour analyser le fonctionnement des villes. Le zonage en AAV facilite ainsi les comparaisons internationales et permet de visualiser l’influence en France des villes étrangères.
Définitions
Le solde naturel est la différence entre le nombre des naissances et celui des décès. On parle d’excédent lorsque ce solde est positif, de déficit dans le cas contraire.
Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes entrées sur un territoire et le nombre qui en sont sorties au cours de la période considérée. Dans cette étude, il s’agit d’un solde apparent estimé par différence entre la variation totale de la population et le solde naturel. On parle d’excédent lorsque ce solde est positif, de déficit dans le cas contraire.