Une analyse des territoires présentant les plus faibles taux de chômage en région.
Quatre départements d’Auvergne-Rhône-Alpes se démarquent par des niveaux de chômage parmi les plus bas de France. Cependant, si un chômage faible illustre le dynamisme économique de certains territoires, comme la Haute-Savoie, la Savoie et l’Ain, il peut aussi refléter un environnement socio-économique moins favorable. Ainsi, le Cantal crée peu d’emplois et perd des actifs, en lien avec la déprise démographique qu’il connaît. En outre, les territoires ruraux à faible chômage ne sont pas épargnés par le chômage de longue durée. Ces zones sont aussi touchées par le sous-emploi, avec un recours important au temps partiel. Dans les zones de montagne, l’accès à l’emploi est relativement aisé mais le recours massif aux emplois saisonniers crée de la précarité.
Sommaire :
La méthode d’estimation des taux de chômage localisés repose sur l’estimation d’une part du chômage (numérateur) et, d’autre part, de l’emploi (une partie du dénominateur), par zone d’emploi et par département. Le numérateur est obtenu à partir du nombre de chômeurs national issu de l’enquête Emploi, ventilé aux différents niveaux géographiques à partir de la structure des demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM). Quant à l’emploi, il s’appuie principalement sur les estimations d’emploi.
Le taux de chômage localisé est finalement calculé en rapportant le nombre de chômeurs à la population active (somme du nombre de chômeurs et de l’emploi) ainsi estimés.
L’enquête Besoins en main d’oeuvre (BMO) est réalisée par Pôle emploi avec le concours du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc). Elle mesure les intentions de recrutement des employeurs pour l’année à venir, qu’il s’agisse de créations de postes ou de remplacements. L’enquête BMO 2018 a été réalisée entre octobre et décembre 2017.