En Auvergne-Rhône-Alpes, parmi les entreprises classiques (hors auto entrepreneurs) créées au premier semestre 2014, 64 % sont toujours actives cinq après, soit trois points de plus qu’au niveau national.
Cet écart est uniquement porté par les sociétés, dont le taux de pérennité atteint 74 % dans la région contre 67 % en France. Une conjoncture économique et démographique plus favorable en Auvergne-Rhône-Alpes, sur cette période, pourrait expliquer cet écart. Tous les secteurs d’activité sont concernés. Les pertes d’emploi dues aux cessations, moins nombreuses qu’en France, sont compensées par les embauches dans les entreprises pérennes. Le bilan positif de l’emploi à cinq ans est porté par la hausse de l’emploi salarié dans les sociétés.
Sommaire
Sources
Le système d’information sur les nouvelles entreprises (Sine) est un dispositif qui suit, tous les quatre ans, une génération de nouvelles entreprises (au sens unités légales), sur les cinq premières années de leur existence. Le champ de cette enquête couvre les créations d’entreprises du 1ᵉʳ semestre, exerçant des activités économiques marchandes non agricoles, ayant vécu au moins un mois. Les entreprises sont enquêtées quelques mois après leur création (interrogation 1), puis 3 ans (interrogation 2) et 5 ans après (interrogation 3). Depuis l’entrée en vigueur du régime de l’autoentrepreneur en 2009 (remplacé en 2015 par le régime du microentrepreneur), le dispositif est composé de deux enquêtes : l’une auprès des autoentrepreneurs et l’autre auprès des autres entreprises, dites classiques. Le champ de cette étude porte sur la cohorte 2014 dont l’échantillon contient 45 000 entreprises en France dont 3 400 en Auvergne-Rhône-Alpes.
Dans cette cohorte 2014, une entreprise régionale à forte croissance, œuvrant dans le secteur « activités scientifiques et techniques », contribue significativement à la hausse de l’emploi constatée.
Définitions
Une création d’entreprise correspond à la mise en œuvre de nouveaux moyens de production. Ce concept, harmonisé au niveau européen, inclut aussi la réactivation d’entreprise après une interruption de plus d’un an et la reprise d’entreprise s’il n’y a pas continuité entre la situation du cédant et celle du repreneur, en termes d’activité et de localisation. La notion de création d’entreprise dans les enquêtes Sine est un peu plus restrictive. En effet, sont exclues les entreprises ayant vécu moins d’un mois et les « activations économiques » correspondant à des immatriculations dans Sirene (système informatisé du répertoire national des entreprises et des établissements) avant le 1er janvier de l’année de la génération considérée.
Le taux de pérennité à cinq ans est le rapport entre le nombre d’entreprises créées au cours du premier semestre 2014 ayant atteint leur cinquième anniversaire et l’ensemble des entreprises créées au premier semestre 2014. Les entreprises cessées puis reprises avec continuité du secteur d’activité et l’adresse sont considérées comme pérennes.
Dans l’emploi total, deux catégories d’emploi sont distinguées pour les besoins de l’étude. La catégorie des dirigeants comprend les chefs d’entreprises et les collaborateurs qu’ils soient salariés ou non, et les aides familiaux. Celle des salariés regroupent tous les autres emplois salariés, à l’exclusion des stagiaires, apprentis et contrats de professionnalisation.
La contribution d’un secteur à l’écart de pérennité entre la région et la France est égale à l’écart de pérennité de ce secteur entre les taux régional et national pondéré par son poids à la création.