L’évolution du taux de chômage en région AuvergneRhône-Alpes de 1996 à 2020, au travers de l’enquête emploi en continu de l’INSEE fait apparaître une constante surreprésentation des personnes de moins de 25 ans par rapport à leurs ainées.
Cependant, la mesure du chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) au travers de ce seul indicateur est insatisfaisante car il ne porte que sur la population active. Or, une grande partie des personnes de moins de 25 ans n’en fait pas partie, étant en étude. Par ailleurs, il se limite aux classes d’âge proposées par l’INSEE (15-24 ans ; 25-49 ans ; 50 ans et plus) et ne permet pas d’observer l’âge précis des populations les plus concernées par le chômage. Un élargissement du champ d’observation à la population totale avec des classes d’âge plus détaillées permet d’éviter ces biais.
Cela passe par le recours à une autre source, le recensement de la population de l’INSEE avec une définition différente du chômage. L’analyse du poids du chômage dans la population amène à fortement nuancer les écarts entre classes d’âge observés dans l’analyse du taux de chômage (environ 10% pour les 15-24 ans contre environ 12% pour les 25-34 ans). Par ailleurs, une distribution différente des classes d’âge fait apparaître un poids du chômage plus élevé que les autres classes d’âge, non pas pour les 15-24 ans, mais pour les personnes de 20-29 ans.
Sommaire :
Partie 1 - Un chômage plus élevé entre 20 et 29 ans
Partie 2 - Pourquoi un chômage plus élevé entre 20 à 29 ans ?
Partie 3 - Le niveau de vie plus bas des personnes de 20 à 29 ans