Sous réserve de la poursuite des tendances démographiques actuelles, la région Auvergne-Rhône-Alpes compterait 8,65 millions d’habitants en 2070, une croissance modérée mais supérieure à la moyenne française.
Cette croissance serait surtout portée par l’excédent des arrivées sur les départs.
L’Ain, le Rhône et la Haute-Savoie concentreraient la majorité de l’accroissement de la population régionale grâce à leur attractivité résidentielle. Les départements de la Drôme, de l’Isère et du Puy-de-Dôme auraient également une croissance démographique supérieure à la moyenne régionale. L’Ardèche, la Loire et la Savoie compteraient autant d’habitants en 2070 qu’en 2018. Les dynamiques démographiques seraient moins favorables dans l’Allier et le Cantal, et dans une moindre mesure en Haute-Loire, qui perdraient des habitants.
Sommaire
Pour comprendre
Les projections régionales de population 2018-2070 représentent une déclinaison locale des projections France entière diffusées par l’Insee en novembre 2021 (pour en savoir plus). Le modèle Omphale permet de réaliser des projections infranationales, en projetant d’année en année les pyramides des âges des différents territoires. L’évolution de la population par sexe et âge repose sur des hypothèses d’évolution de trois composantes : la fécondité, la mortalité et les migrations (flux internes à la France et solde migratoire avec l’étranger). Ces hypothèses sont appliquées aux quotients observés initialement sur la zone d’intérêt. Le point de départ des projections est le recensement de la population 2018.
Le scénario central décline localement les évolutions nationales basées sur l’observation du passé récent (hors pandémie de Covid-19) : un solde migratoire avec l’étranger de + 70 000 personnes par an à compter de 2021, une fécondité stable à partir de 2023 et des gains d’espérance de vie. Les autres scénarios se conçoivent comme des modulations appliquées aux dernières tendances observées, en modifiant l’hypothèse d’évolution d’une ou de plusieurs composantes. Dans tous les scénarios, les quotients communaux d’émigration observés lors du recensement de la population 2018 sont supposés constants dans le temps pour estimer le solde migratoire interne. Les projections ne doivent pas être assimilées à des prévisions : s’il est impossible de prédire comment évolueront exactement les différentes composantes démographiques dans le futur, il est possible, en se fondant sur ces hypothèses, d’en déduire comment la population évoluerait.
Le scénario « population basse » repose sur des hypothèses basses de fécondité et de migrations avec l’étranger (+ 20 000 par an) ainsi qu’un gain moins élevé d’espérance de vie. Le scénario « population haute » combine des hypothèses hautes de fécondité et de migrations avec l’étranger (+ 120 000 par an) avec un gain d’espérance de vie élevé. Les populations locales projetées sont calées sur les projections nationales.