La Banque de France publie son étude annuelle sur la situation financière des start‑up. Découvrez l’édition 2024 et le positionnement de la région Auvergne‑Rhône‑Alpes.
En 2024, malgré un contexte de diminution des fonds levés de 7%1, l’écosystème start‑up français reste dynamique.
Par rapport à 2023, le chiffre d’affaires des start‑up sous revue (voir périmètre de l’étude 2) croît à nouveau de 13%, atteignant ainsi 25 Md€, tandis que leur déficit d’exploitation se réduit de 17%. La trésorerie se renforce légèrement de 3%, pour atteindre 11 Md€ en 2024.
Les effectifs progressent plus modérément (4%) et représentent au total 107800 emplois.
Les capitaux propres cumulés s’élèvent à 16,8 Md€ et se renforcent de 18%, tandis que la dette bancaire et les emprunts obligataires continuent d’être des leviers de financement additionnels.
Sommaire :
Dans le cadre de l’analyse de la situation des entreprises et de leur risque de crédit, la Banque de France a souhaité identifier les start-up afin de tenir compte des spécificités de leur modèle de croissance. En effet, dans le cas des start-up, les pertes récurrentes sont fréquentes en raison du modèle de développement, mais ne sont pas nécessairement révélatrices d’une situation financière compromise. Parmi ces sociétés, la liquidité et la structure financière sont parfois très favorables, compte-tenu d’un soutien fort de l’écosystème qui se traduit par des levées de fonds 1.
Lorsqu’elles sont identifiées comme telles et pour les besoins de la cotation, les start-up sont analysées par le réseau des correspondants start-up de la Banque de France qui ont été formés dès 2020 aux spécificités de ce modèle de croissance. Celui-ci se caractérise notamment par la consommation de trésorerie (cashburn), l’horizon de rentabilité (breakeven), le poids des fonds propres (equity) et le niveau de trésorerie disponible.
En 2024, 2 815 start-up réalisant un CA > 750 k€ ont été identifiées par les analystes de la Banque de France parmi la population des plus de 300000 entreprises cotées à dire d’expert sur la base de leur documentation financière. Pour rendre compte plus fidèlement de la dynamique de l’écosystème Tech dans son étude annuelle, les start-up ayant réalisé une levée de fonds supérieure à 3M€ (et pour lesquelles le CA est inférieur à 750 k€) ont été ajoutées. 1115 start-up répondent à ce critère, et constituent un vivier pour les travaux d’étude de la Banque de France. Au total, 3930 start-up sont identifiées dès lors qu’elles répondent à au moins un de ces deux critères.
Afin de garantir la qualité des observations, l’échantillon de cette étude a été cylindré : les start-up retenues disposent obligatoirement d’un bilan clos en 2023 et d’un bilan clos en 2024. À la date d’extraction du fichier source de cette étude (début juillet 2025), 2165 bilans répondaient à cette exigence :