Au deuxième trimestre 2024, la région Auvergne‑Rhône‑Alpes évolue dans un contexte incertain et peu dynamique, et cette fragilité commence à se répercuter sur l’emploi.
L’activité des entreprises reste peu soutenue : mesurée par le volume d’heures de travail rémunérées, elle ne croît quasiment plus (+0,1 % par rapport à la même période de 2023). L’emploi salarié est de même à l’arrêt. On note un léger recul de l’emploi privé (‑0,2 %), pour la première fois depuis 2021 ; une hausse modérée de l’emploi public permet de limiter la baisse totale. Les pertes d’emploi dans la construction et l’intérim, durablement touchés, ne sont plus compensées par les créations dans les autres secteurs d’activité. L’emploi industriel ainsi que celui des secteurs du tertiaire sont en effet quasi stables. L’atonie de l’emploi régional ne se traduit pas encore par une hausse du chômage, dont le taux s’abaisse à 6,3 % de la population active.
Les créations d’entreprises ne progressent plus que grâce aux micro‑entrepreneurs ; elles marquent le pas pour les entreprises classiques, tout en restant à un niveau élevé. Le nombre de défaillances d’entreprises augmente continûment, et ce trimestre, de façon plus prononcée qu’au niveau national. Enfin, la fréquentation hôtelière recule, conséquence d’un mois d’avril décevant.
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