Les établissements de l’aire urbaine de Lyon génèrent 53 milliards d’euros de richesse dégagée, majoritairement dans la sphère productive. C’est la deuxième aire urbaine derrière celle de Paris.
En 2012, 16 milliards d’euros ont été versés par les établissements de la Métropole sous forme de salaires. Le tiers était versé à des actifs résidant à l’extérieur du Grand Lyon. Ouest et Monts du Lyonnais est la zone périphérique la plus dépendante du Grand Lyon. Plus de la moitié des salaires de ses résidents en proviennent. La Conférence Territoriale des Maires (CTM) Lyon-Centre, composée de Lyon et Villeurbanne, est le moteur économique de l’aire urbaine (37 % de la richesse dégagée). La partie Est de la Métropole (CTM Porte des Alpes, Portes du Sud et Rhône-Amont) produit beaucoup de richesse alors que sa population a un niveau de vie peu élevé. La CTM Ouest et Nord cumule forte production de richesse et haut niveau de vie. Les autres CTM sont à vocation plus résidentielle ; leurs habitants bénéficient de revenus plutôt élevés.
Sommaire :
Le niveau de vie est le revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de consommation (UC). Le nombre d’UC est calculé selon l’échelle d’équivalence dite de l’OCDE modifiée : le premier adulte compte pour 1, les autres personnes de 14 ans ou plus pour 0,5, et les enfants de moins de 14 ans pour 0,3.
Le niveau de vie médian partage les personnes en deux groupes : la moitié des personnes appartient à un ménage qui dispose d’un revenu par UC inférieur à cette valeur, et l’autre moitié présente un revenu par UC supérieur.
La richesse dégagée par les établissements est issue de la valeur ajoutée des entreprises et elle permet d’évaluer, de façon relative, l’importance de l’activité économique d’un secteur ou d’une zone. Lorsque l’entreprise est non-marchande, la richesse dégagée est assimilée aux rémunérations versées. Lorsque l’entreprise est mono-établissement, la richesse dégagée est égale à la valeur ajoutée de l’entreprise. Pour les entreprises multi-établissements, la richesse dégagée correspond à la ventilation de la valeur ajoutée de l’entreprise entre ses établissements au prorata des masses salariales.
La partition de l’économie en deux sphères, présentielle et productive, permet de mieux comprendre les logiques de localisation des activités et de mettre en évidence le degré d’ouverture des systèmes productifs locaux. Les activités présentielles sont les activités mises en oeuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, qu’elles soient résidentes ou touristes. Les activités productives sont des activités qui produisent des biens majoritairement consommés hors de la zone et des activités de services tournées principalement vers les entreprises de cette sphère.
La masse salariale est le cumul des rémunérations nettes des salariés. Les rémunérations correspondent aux salaires et primes des salariés au cours de l’année d’exercice. La masse salariale versée par les établissements locaux correspond à la masse salariale au lieu de travail. La masse salariale détenue par les résidents correspond à la masse salariale au lieu de résidence.