Département du Cantal : des dynamiques récentes, malgré la faible densité et l’enclavement du territoire

Son déclin démographique persiste mais, depuis le début des années 2000, il est dû au seul vieillissement de sa population ; les nouveaux habitants sont désormais plus nombreux que les partants. Son attractivité s’étend aux actifs, dont le solde migratoire dépasse aujourd’hui celui des retraités. Jusqu'en 2070, le département devrait malgré tout poursuivre son lent déclin démographique. Ce nouvel attrait est signe d’un marché du travail tendu. La population active ne cesse de baisser alors que l’emploi stagne et que le taux de chômage est au plus bas. Le niveau de vie y reste modeste même si la pauvreté a beaucoup reculé, avec un taux devenu inférieur à celui de l’Hexagone. Le Cantal est le territoire le plus agricole de France pour la part des emplois dans ce secteur. Le renouvellement de sa population agricole constitue un défi de plus en plus prégnant. Il lui faudra aussi répondre aux besoins d’une population vieillissante croissante. Face aux objectifs environnementaux, sa situation est contrastée : il présente des atouts issus de son patrimoine naturel et des faiblesses propres aux départements ruraux et à son orientation agricole.

Sommaire

• Un peuplement contraint par la géographie
• Le déclin démographique se poursuit malgré une attractivité qui se renforce
• Les EPCI du nord davantage touchés par la déprise démographique
• Au jeu des migrations, le Cantal gagne plus d’actifs que de retraités… sans que cela n’enraye la baisse de population active
• Un marché du travail tendu, avec un taux d’activité élevé chez les jeunes
• Une offre de soins comparable à celle du référentiel mais des temps d’accès un peu plus longs
• Un niveau de vie moindre, mais moins de personnes pauvres et d’inégalités
• Une économie peu diversifiée, avec un emploi sur dix dans l’agriculture
• Des activités spécifiques portées par des entreprises phares
• Une situation contrastée face aux enjeux environnementaux