Chaque semestre, retrouvez notre baromètre de conjoncture issu d'une enquête auprès des entreprises du Puy-de-Dôme.
Lors de notre dernière enquête de conjoncture, en janvier dernier, nous soulignions l’urgence de restaurer visibilité et stabilité pour les entreprises, en appelant de nos vœux des mesures concrètes capables de redonner confiance et de soutenir l’investissement, l’innovation et la croissance. Nous mettions déjà en garde contre le risque de voir l’incertitude s’installer comme une norme dans la vie économique française.
Six mois plus tard, quel constat dresser ? Certes, le budget de la France pour 2025 a enfin été voté, apportant une forme de visibilité dans un paysage économique brouillé. Mais cette lueur reste fragile : entre contributions exceptionnelles, nouvelles taxes et réduction des dépenses publiques, les signaux envoyés pour la prochaine loi de finances ne permettent pas de rassurer les entreprises ni de relancer l’économie. Le spectre d’une récession s’installe, d’autant que la consommation des ménages demeure contrainte par ce climat d’instabilité. A cela s'ajoute une rentrée sous tension : dans le sillage des annonces budgétaires de mi-juillet et des décisions gouvernementales, les mobilisations annoncées risquent de paralyser l'économie au moment où les entreprises, déjà fragilisées, ont surtout besoin de stabilité.
À ces incertitudes nationales s’ajoutent les turbulences internationales. Les « hésitations » successives de l’administration américaine sur l’instauration de nouveaux droits de douane vis-à-vis des exportations françaises pèsent directement sur la compétitivité et l’emploi. Sans oublier, une situation géopolitique qui ne s’améliore pas.
Les chefs d'entreprise du Puy-de-Dôme, pourtant reconnus pour leur résilience, n'échappent pas à ce contexte particulièrement difficile. Le premier semestre 2025 s’est traduit par une baisse d’activité pour une majorité d’entreprises, un recul des investissements et des trésoreries sous pression. La note moyenne attribuée à la situation économique, à 3,7/10, traduit ce climat de doute et d’inquiétude.
Face à cette réalité, l'impératif demeure inchangé : restaurer urgemment la confiance et offrir enfin une visibilité et une stabilité durable aux acteurs économiques. Sans cette condition préalable, notre tissu entrepreneurial local, déjà sévèrement éprouvé, risque de s'affaiblir irrémédiablement.
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